L’histoire du piano

Les premiers instruments de musique

 

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L’ arc musical

Les plus anciens instruments de musique découverts datent du paléolithique, il y a plus de 50 000 ans. Il s’agit d’idiophones simples, c’est-à-dire d’ instruments de musique dont le corps solide suffit à produire un seul son.
La pratique musicale et artistique de ce degré de civilisation est fortement liée à l’idée de sortilèges, rites magiques et cérémonials de guérison.
Tous les cordophones relèvent en principe de l’arc musical et de la cithare tubulaire primitive. Un arbre généalogique permet justement de remonter dans l’histoire des instruments à clavier et à cordes jusqu’à l’arc musical.

La cithare tubulaire primitive

 

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cithare tubulaire primitive

Le principe de la cithare tubulaire primitive, idiocorde et monocorde, consiste en un corps de bois garni d’une corde unique prise dans les fibres même de la surface du bambou auquel elle reste encore fixée à ces deux extrémités. Cette cithare peut être considérée comme la forme primitive des autre catégories de cithares. Elle joue encore de nos jours, un rôle dans les cultures musicales extra-européennes.

Les cithares tubulaires polycordes, en radeau et sur table

 

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Cithare tubulaire polycordes

A la différence de la cithare tubulaire à corde unique, l’étendue sonore des autres formes de cithares est amplifiée par un certain nombre de cordes de différentes longueurs.
Dans les cultures musicales d’Afrique et d’Asie, certains peuples sont capables d’interprètes avec virtuosité de la musique sur des cithares tubulaires.

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Cithare en radeau

La cithare-radeau qui fait partie de cette famille, est aussi très répandue. Elle se compose de plusieurs cithares tubulaires monocordes de différentes longueurs, qui sont assemblées en forme de radeau – d’où le nom.

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Cithare bombée sur table, Chine

Une abondance de cithares les plus diverses compte parmi les instruments de musique des cultures primitives de Mésopotamie, de l’Egypte ancienne, de Judée, d’Assyrien, du Japon et de la Chine. Représentant toutes des cultures musicales millénaires avec une tradition remontant beaucoup plus loin dans le temps que notre histoire musicale d’Europe occidentale.

Le psalterion

 

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Psaltérion à cordes pinçées

Les psaltérions médiévaux sont des cithares de table plates, le plus souvent trapézoïdales ou triangulaires. Les cordes de boyau ou de métal sont pincées avec les doigts ou un plectre (en plume d’oie) ou bien en les frottant avec un archet.

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Psaltérion à cordes frottées

Le psalterion est originaires du monde arabe, mais on les rencontre aussi parfois en Iran, Turquie ou Grèce.

Le tympanon

 

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Le tympanon

Alors que sur les psaltérions le son est produit par le pincement des cordes, il est obtenu sur les tympanons en frappant les cordes avec des maillets. Il est plus proche du piano étant donné que c’est un instrument à cordes frappées. La forme de la caisse de résonance de ces deux instruments est assez semblable, mais les tympanons sont le plus souvent munis de cordes métalliques. Le tympanon reste de nos jours un instrument folklorique encore utilisé dans les Balkans et dans les pays alpins, en Suisse et en Autriche.

Le monocorde

 

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Le monocorde

A la différence des degrés de civilisation plus ancienne, l’antiquité grecque se distingue par ses tentatives bien définies pour mettre au point des systèmes d’ensemble de théorie musicale à tendance mathématique.
Pythagore a fait la démonstration qu’en plaçant le chevalet au milieu de la corde tendue, en divisant celle-ci en deux, la corde en question donne l’octave supérieure du son initial. On obtient cette même note des deux côtés du chevalet.
On utilise le monocorde pour démontrer les rapports numériques primaires des intervalles. Il est constitué d’une caisse de résonance rectangulaire, une corde est tendue reposant sur un chevalet, sur lequel on peut lire les rapports correspondants des longueurs de cordes sur une échelle arithmétique.

Le polycorde

 

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Le polycorde

A la fin du Moyen-Age, les premières compositions vocales et instrumentales entraînent la création d’une bonne partie des instruments de musique européens d’une grande variété, incarnant de manière impressionnante l’idéal sonore et musical de cette époque. Il est ainsi facile de comprendre comment le monocorde, difficile à manier et aux possibilités musicales restreintes, s’est progressivement transformé en un polycorde.

Le clavicorde

 

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Clavicorde «  libre »

En perfectionnant le polycorde par un système de touches déjà appliqué sur l’orgue, on obtient finalement le clavicorde permettant d’interpréter des morceaux complexes à plusieurs voix.
Il est le prédécesseur du piano-forte, qui lui-même engendra le piano moderne. Dans le clavicorde, les cordes sont frappées par une pièce métallique appelée « tangente », qui est fixée sur les queues des touches et frappent un point précis de la division de la corde pour la faire vibrer. En heurtant la corde, une partie de celle-ci se met à vibrer, tandis que le reste est amorti par des feutres.

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Mécanisme d’un clavicorde «  lié »

Des estimations anciennes placent la naissance du clavicorde au 12ème ou 13ème siècle. La majorité des premiers clavicordes sont des instruments dits «  liés ». Ce qui signifie qu’une seule et même corde est frappée par plusieurs tangentes et peut produire successivement plusieurs hauteurs de son, chaque corde étant affectée à plusieurs notes. L’inconvénient est de ne pas pouvoir jouer en même temps tous les sons et de ce fait tous les accords ou suites d’accords voulus.
Les clavicordes «  libres » sont beaucoup plus récents. Chaque touche est affectée à une seule corde, ce qui permet de réaliser des formations compliquées d’accords chromatiques.

Les instruments à cordes pincées et à clavier

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Mécanisme des sauteraux

C’est environ à l’époque des clavicordes qu’apparaissent les instruments à clavier et à cordes pincées : clavecin, épinette et virginal. Leurs cordes sont pincées par un mécanisme actionné par les touches. En bout de touche se trouve une petite pièce de bois appelée « sautereau », munie à son extrémité d’un bec, le plus souvent en plume de corbeau. En montant , ce bec accroche la corde au passage et un mécanisme lui permet de ne pas accrocher de nouveau la corde lorsque le sautera retombe, tandis qu’un étouffoir en feutre fixé au sauterai interrompt la vibration de la corde.

Le clavecin

 

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Clavecin Ruckers

Le clavecin ( en italien : clavicembalo; en allemand : cembalo; en anglais : hapsicord) est le principal instrument à clavier et à cordes pincées. Sa forme ressemble à celle du piano à queue qui résulte de la disposition naturelle des cordes. Les clavecins très évolués offrent des possibilités de jeux à plusieurs cordes, une registration de 16, 8, 4 ou 2 pieds et la construction de plusieurs claviers.
En tant que facteur de pianos nous sommes amenés à accorder des instruments à cordes pincées. Cependant pour une restauration complète il est préférable de s’adresser à un facteur de clavecin.

L’épinette

 

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L’épinette

La forme la plus réduite des instruments à cordes pincées est l’épinette. Les épinettes ont le plus souvent qu’une seule corde par note. Ce qui en fait, comme le clavicorde, un instrument essentiellement adapté à la musique de salon.

Le virginal

 

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Virginal Joannes Ruckers 1642

Le virginal a une très grande similitude avec l’épinette. Sa forme rectangulaire se retrouve plus tard dans le piano carré. Contrairement au clavecin, où les cordes sont disposées perpendiculairement au clavier, celles du virginal le sont de façon à peu près parallèle.

Le pianoforte

 

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Le Pianoforte

L’invention d’un premier piano à queue à marteaux vers 1709 est l’oeuvre du facteur de pianos italien Bartolomeo Cristofori ( 1655 – 1731). Cristofori est conservateur de la collection d’instruments de musique à Florence. Il expérimente sur son invention depuis 1690 environ. Le stade très avancé de son premier piano à marteaux laisse supposer qu’il dû probablement être précédés d’autres pianos plus anciens.
Bartolomeo Cristofori fabrique près de vingt instruments de ce type, qu’il baptise « Gravicembalo col piano e forte ».  En raison de leur faculté dynamique de nuance, ce qui conduit plus tard au nom de « Piano-forte ».
L’invention des pianos à marteaux est néanmoins rapidement oubliée, en Italie il reste sans importance dans le domaine musical ou de la composition. Cristofori reprend même, des années plus tard, la facture de clavecin équipé d’une mécanique à sautereaux et à becs.

Le piano à queue moderne

 

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Piano à queue Peyel 1842

Seul le célèbre facteur d’ orgue et de clavecin de Freiburg en Saxe. Gottfried Silberman (1683 – 1753), qui connaît en détail la mécanique à marteaux de Cristofori, reprend l’invention italienne. C’est à lui que reviens le mérite d’avoir conféré à la facture européenne du piano d’importantes impulsions jusqu’à la facture du piano moderne.

En France, le facteur de pianos Sébastien Erard (1752-1831) établit à Paris,  joue un rôle tout aussi important. Il est l’auteur de maints perfectionnements et inventions dans la facture du piano.
Parmi les grands noms de fabricants de pianos du 19ème siècle. Il ne faut pas omettre de citer, Ignace Pleyel (1757 – 1831) et son fils Camille Pleyel. Leurs piano ont la prédilection de Frédéric Chopin en raison de leur son «  chantant ». Un piano à queue Pleyel de 1870, présente déjà les détails de construction qu’on retrouve aujourd’hui dans les pianos modernes. La présentation extérieure se rapproche beaucoup de celle de nos pianos à queue actuels.

Le piano droit

 

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Piano droit Pleyel

La forme du petit piano droit « pianino », qui est le précurseur de notre piano actuel ne cesse de se propager depuis 1800.
Les cordes des pianos droits descendent en général jusqu’au niveau du sol. Elle sont dans l’ensemble plus courtes que celles des pianos à queue, ce qui en fait des instruments beaucoup plus compacte.
La grande différence entre les pianos droit et les pianos à queue se situe au niveau de la mécanique. Les pianos à queue ont le double échappement ce qui permet aux pianistes virtuoses d’avoir une meilleure répétition et peuvent ainsi être plus rapide.

Evolution importante jusqu’au piano actuel

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Steinway & Sons B de 1892
  • 1821 – Sébastien Erard invente le double échappement sur la mécanique du piano à queue.
  • 1823 – Premier clavier à 7 octaves, 85 touches.
  • 1823 – Le facteur de pianos américain Alpheus Babcock met dans son piano table un cadre métallique.
  • 1826 – Jean-Henri Pape à Paris met du feutre sur les têtes de marteaux à la place du cuir.
  • 1844 – La pédale tonale est inventée par Jean Louis Boisselot.
  • 1850 – Introduction des cordes en acier.
  • 1855 – Steinway à New-York développe un piano à queue à cordes croisées sur un cadre métallique.
  • 1874 – Steinway invente la 3ème pédale Sustenuto.
  • 1890 – Le clavier à 88 touches devient le standard.
  • 1900 – Le système des cordes croisées est employé par presque tout les facteurs de pianos.
  • 1909 – Le facteur de pianos autrichien Bösendorfer propose 97 notes sur son modèle 290 cm, dit « Bösendorfer Impérial ».
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Bösendorfer Imperial 290 cm

 

Julien Vernaz, accordeur de piano

 


L’histoire du piano
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